mercredi 29 décembre 2010

Arc-en-ciel

Ne jamais désespérer...
Au moment où une méchante inquiétude me taraude, où l'avenir me semble s'obscurcir pour ceux que j'aime le plus au monde, voilà qu'un double arc-en-ciel embrase le ciel rempli de ténébres... Un arc-en-ciel portant toutes les couleurs de la palette, d'un plein cintre parfait, plantant ses pieds à l'horizon des collines. Un arc double, un pour chacun,  aux couleurs étincelantes sous le soleil couchant.
Alors me revient cette phrase de la Genèse : "Et Dieu dit : voici le signe de l'alliance que j'insttitue entre moi et vous et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à venir : je mets mon arc dans la nuée et il deviendra un signe d'alliance entre moi et la terre... Quand l'arc sera dans la nuée, je le verrai et me souviendrai de l'alliance éternelle qu'il y a entre Dieu et tous les êtres vivants..."
Tout à coup, le chemin me semble plus léger, la route dégagée. Dans le rétroviseur, le soleil décroît jusqu'à toucher la terre. Les arcs-en-ciel s'estompent... Mon coeur est en paix.

Nanette

mercredi 22 décembre 2010

Formidable suspense...

"La vie, un formidable suspense..."
Il commence au saut du lit, ce formidable suspense...D'abord un coup d'oeil dehors : nuages ? Grisaille ? Soleil ? Pluie ?
Ensuite l'oreille ouverte sur le monde : infos tous azimuts, les bonnes et les mauvaises. Musique, encore et toujours !
Enfin les mails : merveille ! Du bout du monde ou d'à côté, un petit bonjour ou une longue méditation, des entrecroisements de mots doux, de réflexion spirituelle, de franche rigolade. La toile se tisse sans fin, avec légèreté et bonne humeur, toujours. Et puis un coup de fil d'un ami très cher. Et encore l'effacement d'un rêve bof, bof...
Si j'étais courageuse, je m'étendrais sur mon tapis pour dix minutes d'abdos... Je sais que je ne le ferai pas !
Tiens ! Hier quelqu'un en Russie a découvert mon blog ! Miracle.
Formidable suspense dont on ne sait pas quand s'inscrira le mot "fin"...

Nanette

mardi 21 décembre 2010

De Tibhirine à Steinbeck

Pensée iconoclaste ce matin en entendant, toujours sur France Inter, le comédien Jacques Herlin : il jouait frère Amédée, l'un des deux moines survivants de la tragédie de Tibhirine dans l'incontournable film de Xavier Beauvois, "Des hommes et des dieux" ; aujourd'hui au théâtre à Paris il interprète Candy dans la pièce de John Steinbeck "Des souris et des hommes". Donc si je compare les deux membres de l'équation : des hommes = des hommes ; des dieux = des souris. !
Galégeade...
Ce qui me ravit bien davantage, c'est la sélection par le Centre National du Cinéma français du film "Des hommes et des dieux" pour représenter la France aux Oscars à Hollywood en février prochain ! Déjà plus de 50 pays ont acheté ce film.
Alors, amis Américains, Canadiens, Allemands, Anglais, Singapouriens, Croates, précipitez-vous et allez voir ce joyau de l'amour universel !!!
Hé oui : je suis lue dans tous ces pays du monde ! Quelle merveille...

Nanette

dimanche 19 décembre 2010

Sublime petite Emma !

"Comment faire pour ne plus avoir besoin de quelque chose ?"
Et comment peut-on être aussi intelligent à 10 ans ? Justement parce qu'elle a 10 ans, la petite Emma entendue ce matin sur France Inter. Elle a déjà tout compris de ce qui fait la beauté et le sel de la vie. Et elle doit être bien malheureuse devant le déferlement de consommation en ces veilles de Noël ! Peut-être pas malheureuse mais éprouver un gros malaise...
Peut-être que "la grande dame" qui vient de mourir à 97 ans, celle qui a fait découvrir la puissance de la pensée grecque à des générations d'hommes et de femmes inquiets devant la montée de la barbarie, Jacqueline de Romilly, première femme à enseigner au Collège de France, Académicienne, peut-être qu'elle aurait pu lui répondre ? Mais aussi un mystique soufi ou chrétien, un moine bouddhiste ou un vieux rabbin portant barbe blanche...
 Si c'était moi, la petite fille de 10 ans, travaillée par une telle question métaphysique, je choisirais frère Luc comme interlocuteur. Vous savez ce frère convers, médecin, moine à Tibhirine, l'un des sept assassinés en mai 1996. Lui aurait su quoi lui répondre à notre petite Emma. Sans pensée grecque, sans verset du Coran ou de la Bible, sans poème védique. Avec seulement toute la bonté du monde dans les yeux et dans le coeur parce que depuis tant d'années, il avait tant aimé...

Nanette

samedi 18 décembre 2010

Blog-surprise !

Un blog, finalement, qu'est-ce que c'est ? Un peu comme un pain-surprise dont on ignore ce qu'il contient ; quelles sortes de sandwiches on va y découvrir, si le pain sera de seigle, de son, de froment, brioché.
En commençant ce blog il y a près de trois mois maintenant, je n'avais aucune idée de ce que j'initiais ! Evidemment ce genre de communication n'est pas "de mon âge"... C'est un truc de mon fils, c'est lui qui m'a installé ce blog. Et pas question de le publier urbi et orbi ! C'était bien plus rigolo de voir comment il allait évoluer, naviguer, s'envoler.
Et ce matin, divine surprise : un mail d'un ami réagissant à une petite info donnée hier. Tiens, tiens ! Merci, Mariette !
Alors quoi ? Tel le Petit Poucet, je sème mes petits cailloux blancs sur le chemin de la vie mais moi ce n'est pas dans l'espoir de retrouver mon chemin ; c'est au contraire pour en découvrir d'autres, ceux de personnes connues ou inconnues qui, à leur tour, vont semer des petits cailloux sur leurs propres sentiers. Pour que d'autres encore les découvrent et à leur tour aient envie d'envoyer des messages un peu partout autour du monde...
Vertigineux !

Nanette

vendredi 17 décembre 2010

x + y = un coeur gros comme çà

Acheté pour 26 euros un rectangle de coton de 60 x 100 cm peint à la main par des femmes de Kavali au sud de l'Inde, avec plein d'oiseaux multicolores porteurs d'énergie vitale et de beauté à l'état brut. Idéal sur un mur de ma chambre pour me donner l'envie de me lever joyeuse...
Envoyées pour dire les voeux des cartes à 1 euro venues de Bukavu, la capitale mondiale du viol, en République Démocratique du Congo, confectionnées avec des feuilles de bananier délicatement découpées pour en faire des paysages, des oiseaux par des jeunes filles démunies de tout sauf de gaîté et de joie de vivre...
Et puis ce matin sur France Inter, une émission passionnante comme souvent, Service public, où il était question de société de baby-boomers, un profil sociologique transformé au fil des années en x, les quadras exténués, stressés, puis aujourd'hui en y, les trentenaires choisissant leur vie, créatifs, refusant l'aliénation d'une hiérarchie stérilisante, prêts à consommer moins, à vivre en coopérative. La révolution sociale en marche.
Alors : affrontement nord-sud ? Les riches contre les pauvres ? Plutôt les éveillés et ceux qui le sont moins. Ce n'est plus une question de continent mais d'éveil de la conscience, où qu'on soit. La mondialisation au pied de son immeuble en quelque sorte.
Pourvu qu'ils tiennent bon, tous ces petits x et y chers à nos coeurs ! Du côté de Kavali et de Bukavu, on a besoin de coeurs gros comme çà !

Nanette

Péremption

Aïe, aïe, aïe ! Je me suis fait avoir comme un bleu : hier j'ai acheté chez Virgin un Filofax pour ma fille. On était le 16 décembre. J'ai admiré sa taille, pocket, sa couleur, tilleul, une couleur qui lui va bien au teint, l'originalité de sa fermeture, un élastique, le nombre d'encoches pour classer ses cartes de crédit etc. Super ! Très sympa.
Je n'ai oublié qu'une chose : l'année ! C'est pourtant çà l'essentiel. Et voilà : 2010. Vont-ils accepter ma thèse de la date de péremption dépassée ? Ou bien vont-ils refuser l'échange prétextant que les 15 jours restants suffisent pour justifier l'achat ? Débat existentiel...
Autre hypothèse : cette année 2010 a été tellement exceptionnelle qu'on ne veut pas la quitter ? L'avenir semble tellement sombre qu'on préfère jouer l'autruche...
Non, non, cette hypothèse-là, je la refuse au nom de l'espérance !

Nanette

mercredi 15 décembre 2010

Nouste François et nouste Henric

Allons bon ! Voilà nouste François au tapis ! Hospitalisé d'urgence au Val de Grâce lundi soir pour "une grosse fatigue" a dit son alter ego Marielle de Sarnez... Une grosse fatigue qui se prolonge puisqu'on le garde encore quelques jours en observation, nouste François Bayrou.
Mais la coïncidence est étrange : voilà que notre Béarnais qui rêve des ors de la République depuis sa naissance se trouve coincé à Paris au moment où, à grands coups de trompe, on annonce qu'on a retrouvé la tête, la vraie, de ce bon nouste Henric, l'autre grand Béarnais, le roi préféré des Français, l'idole de notre petit François, après des décennies d'errance de collectionneur en collectionneur. Demain jeudi, une grande conférence de presse est organisée au Grand Palais, rien de moins, pour annoncer la grande nouvelle au monde.
Et pendant ce temps-là, notre petit François à nous gît sur un lit d'hôpital...
A moins qu'il ne s'échappe pour aller rejoindre micros et cameras du côté du Grand Palais ? Espérons qu'il ne traversera pas la rue de la Ferronerie..

Bonne santé quand même, cher François !

Nanette.

lundi 13 décembre 2010

Jeanne chez les anges

Jeanne aurait eu 108 ans le 8 février prochain. Elle a été enterrée aujourd'hui, simplement, ensevelie sous les fleurs et l'hommage tendre et émouvant d'un vieux prêtre qui, lui-même, avait échappé à la mort mercredi dernier, dans un accident de voiture. Il lui a promis de la rejoindre bientôt, encore tout ébranlé par le "miracle" qui lui a sauvé la vie. Car, c'est sûr, c'est Jeanne, fraîchement arrivée parmi les anges, qui est intervenue en sa faveur, là-haut dans le ciel... Le vieux prêtre en est sûr. Il l'a dit avec une telle confiance, il a regardé le cercueil dans cette église moderne glaciale avec tant de douceur en parlant à Jeanne qu'on est obligé de le croire...
Il y a comme çà des instants de bonheur, au milieu d'un grand malheur.

Nanette

vendredi 10 décembre 2010

Au petit trot

Est-ce l'effet conjugué de MM. Confucius et Nobel ? Toujours est-il qu'au petit matin, à l'heure où les songes se font plus précis, m'est revenue cette petite envie d'écrire qui m'avait quittée depuis... quelque temps !
Sous l'effet d'un rêve tendre et plutôt rigolo : voilà qu'un cher ami me tenait de miraculeux propos sur mon physique et se disait séduit par ma petite personne "lourde d'histoire"...
Qu'en termes galants ces choses-là sont dites !
Il n'en faut pas plus pour voir arriver au petit trot et le sourire aux lèvres la sainte Luce, le 13 décembre, ce divin moment où les jours rallongent "d'un saut de puce".
Merci encore une fois, cher Sigmund !

Nanette

M. Confucius contre M. Nobel

Et bien voilà : je me suis fait piéger par la technique ! Mon billet sur le prix Nobel de la Paix, devenu le prix Confucius de la Paix est parti aux oubliettes ! Mauvaise manip ! Encore un coup des "petits Chinois qui vont nous manger tout crus" comme disait ma grand'mère...qui collectionnait tout de même les papiers alu des plaquettes de chocolat pour que les petits Chinois, justement, ne meurent pas de faim. Les temps ont bien changé !
Non, cette fois, c'est du sérieux : ce pauvre Confucius, lui "l'ami qui vient de loin", chantre de l'harmonie sociale et de l'humanisme, est pris en otage par la République Populaire Chinoise pour contrecarrer ces méchants Norvégiens qui ont donné le prix Nobel de la Paix à ce dangereux dissident de Liu Xiaobo, coupable de "subversion du pouvoir de l'Etat" pour avoir écrit un texte réclamant la démocratie en Chine...Le voilà donc pour dix ans en prison. Et pendant ce temps-là, le prix Confucius va être attribué soit à Bill Gates, à Mahmoud Abbas, à Nelson Mandela ou au panchen lama. Le pauvre Confucius qui fut tour à tour sacré "roi sans royaume" puis "maître pour dix mille générations", puis voué aux gémonies par la révolution de 1911 pour enfin être porté au pinacle par la Chine communiste qui voulait même créer un "parti confucéen", doit perdre un peu la boule dans tout ce charivari !
Quel rôle veut-on donc lui faire jouer ?
Avec M. Nobel au moins, les choses sont plus simples : un bon bâton de dynamite et, boum ! l'affaire est réglée...La complexité chinoise contre la limpidité scandinave...

Nanette

mardi 7 décembre 2010

LA-MEN-TA-BLE !!!

Aujourd'hui, j'ai envie de pousser un grand coup de gueule. Primaire. Réac. A la limite facho, diront certains.
Tant pis. Allons-y pour le cri primal !
Le 27 novembre devait être inauguré en grande joie et festivités une ligne de tramway reliant la banlieue à la grande ville, desservant des tas de communes et transportant chaque jour des milliers de personnes allant à leur travail. Depuis trois ans, on nous l'annonçait, ce tram ! Les rues ont été défoncées, remodelées. Les marteaux piqueurs nous ont cassé les oreilles.Les commerçants se sont désolés, ont perdu une grande partie de leur chiffre d'affaires. Certains ont fermé boutique, incapables de'assumer de telles pertes etc. On connaît, c'est une routine dans ce genre d'opérations.
Tout marchait comme sur des roulettes, on s'habituait à voir ces beaux wagons silencieux roulant à vide, les essais se déroulaient sans anicroche, à part déjà pas mal de foulures, cassures, entorses et dégâts matériels dus aux rails qu'on est obligé de traverser à tort et à travers...
Donc samedi 27 novembre, tout était prêt pour une inauguration en fanfare... Et puis rien ! Rien depuis près de 15 jours ; pas de tram ! On a rentré les calicots et les clairons, remballés les bannières et les majorettes. Ces messieurs les conducteurs se sont mis en grève. Ils avaient prévenu : on veut 300 euros de plupar mois pour prix de notre nouvelle spécialité sinon rien. Du coup les autres ont suivi : les conducteurs de bus de toute l'agglomération. Aujourd'hui, la situation est totalement bloquée. Peut-être le tram commencera-t-il à rouler après les fêtes ? Pas sûr !
Bon, moi ce qui me scandalise, ce n'est pas la grève, menée presque uniquement par le syndicat Sud ; non, je suis pour le droit de grève sans restriction. Ce qui me nâvre, c'est que les parties n'aient pas pu trouver un accord avant l'inauguration de la ligne de tram. Et surtout ce qui me semble plus grave : que personne ne se révolte contre ce diktat.
Pour avoir vécu sur la piste avec tant de bonheur le premier vol du Concorde en avril 1969, le premier pas de l'homme sur la lune le 21 juillet 1969 (comme des millions de Français j'avais mis mon réveil à sonner à 2 h du matin pour ne pas rater un tel événement), l'arrivée du premier TGV Atlantique en gare de Bordeaux en 1988, je ressens une grande tristesse devant une telle mollesse généralisée. La construction d'un avion magique, la conquête de la lune, la prouesse technologique du TGV constituent de grandioses réalisations techniques. On est dans la production, la vraie, celle qui améliore nos vies quotidiennes et alimente nos rêves.
En refusant de faire démarrer ce tram, j'ai l'impression que c'est la société dépressive qui a gagné. Bien sûr, il y a des considérations politiques locales là-dessous. Encore des élections à l'horizon. On finira par en crever tous, de ces considérations à la petite semaine ! Pour une fois qu'ensemble nous pouvions fêter une belle réalisation...Pour une fois qu'il ne s'agissait pas de bulle financière, de stocks options, de retraite chapeau et autres scandales quotidiens !
Il paraît que ces messieurs menacent de démissionner de leur poste de conducteur de tram s'ils n'obtiennent pas satisfaction. Chiche !
 Je vous le disais : je me sens devenir réac... Et çà, çà m'embête !

Nanette

dimanche 28 novembre 2010

Grand écart

Merveilleuse Drassef...
Eh bien, me voilà à nouveau devant mon écran, rentrée au bercail sans GPS, sous quelques flocons, avec un agenda modifié pour cause... de rage de dents épouvantable, ce qui m'a valu la sollicitude générale et bien douce, ma foi !
Qu'elle était belle, cette chaîne pyrénéenne enneigée ; qu'elles furent tendres, ces retrouvailles amicales tous azimuts !
Quadrature du cercle : comment concilier le charme irrépressible d'une ville moyenne en déconfiture et l'indispensable remue-méninges culturel et artistique, apanage de la grande ville ? Le grand écart qu'on voudrait pouvoir résoudre dans une utopie toujours sous-jacente...Avant de le quitter pour partir vivre à Paris, Saint-John Perse, prix Nobel de littérature 1960, écrivit cette phrase terrible de beauté mortifère :"Je hais la douceur mortelle du Béarn"... Fuyons !

Nanette

mardi 23 novembre 2010

Chemins de neige...

Première attaque de l'hiver : on annonce la froidure, la neige, le verglas... et puis aussi la bronchite, l'angine, la gastro ! Il faut se laver les mains, s'encapuchonner... et tralala, et tralala...
Et moi je pars, toute seulette, dans ma petite voiture, toute la semaine, sur des autoroutes, des routes peut-être enneigées, verglacées !
Voilà le début de la vieillesse : oserai-je m'engager sans angoisse sur ces routes ? Les medias n'en font-ils pas un peu trop pour paniquer tout le monde, à commencer les "vieux" comme moi qui ont le désir de partir mais en tremblent à l'avance ? A force de nous assister, ils nous rendent pleutres, sans consistance. Allons, courage, ma vieille ! Au bout de la route, il y a les amis, les rencontres, les bonnes rigolades, les confidences devant la cheminée et tant d'autres merveilles...Il suffit de chanter : "la petite diligence, sur les beaux chemins de France..."
Ô vieillesse ennemie...

Nanette

dimanche 21 novembre 2010

Tourbillon...

Il y a la "folle journée de Nantes", musicale à souhait.
Il y a eu la folle semaine de Nanette ! Un "tournez manège" excitant et quelque peu exténuant...
Rédaction de documents pour une session portant sur l'interculturel, participation à un colloque sur Matteo Ricci, ce génial jésuite inculturé en Chine et devenu conseiller de l'empereur au XVIè siècle, dialogue islamo-chrétien et partage d'amitié pour célébrer la semaine du GAIC (Groupe d'Amitié Islamo-Chrétienne), inauguration d'une exposition de vitraux de Henri Guérin, lecture partagée du livre d'Abdelwahab Meddeb "Pari de civilisation", marche dans les collines et pique-nique avec les copines et, ouf ! déjeuner très doux avec Antoine, délicieux petit-fils de 8 ans !
Finalement, c'est çà, vieillir vivante !
Pas question de se plaindre, bien au contraire...

Nanette

lundi 15 novembre 2010

Yvonne, l'ethnologue dans la nuit

Bonheur nocturne : Yvonne Verdier pendant une heure, la nuit dernière, sur France Culture...Cette merveilleuse ethnologue "féministe", disparue tragiquement dans les années 80, revivait au coeur de la nuit par la voix de ses amis et collègues, pleins d'humanisme et de générosité.La discussion portait sur l'oeuvre maîtresse d'Yvonne Verdier, "Façons de dire, façons de faire", mon livre de chevet, avec quelques autres, pour mieux me connaître, donc mieux vivre en société. Vivre tout court.
Un livre majeur qui s'avale comme un roman, et dont l'intrigue se déroule à Minot, petit village bouguignon, là où vécut Yvonne pendant deux ans, à l'écoute d'une population féminine si proche de moi. Avec la finesse d'une brodeuse, Yvonne Verdier dissèque trois personnalités féminines, trois caractères universels dans laquelle chacune de nous peut se reconnaître. Une merveilleuse façon d'économiser des années de divan...

Nanette

samedi 13 novembre 2010

Carla-Olympia

Petit couplet féministe du week-end...
Pendant que son époux-président vole dans son super "Sarko-One", rentrant de Séoul où les plus puissants du monde s'étripaient sur l'avenir planétaire de nos monnaies, notre "Première Dame"... chantait sur la scène de l'Olympia, cerise-surprise sur le gâteau du prix Constantin de la chansonnette...
On a les Premières Dames qu'on mérite !
Pendant ce temps-là, des milliers de Birmans risquent leur liberté en manifestant pour la libération de leur icône Aung San Suu Kyi, réduite au silence depuis des années, l'Argentine, l'Islande, l'Irlande, le Libéria, l'Allemagne, le Brésil et tant d'autres pays, sont gouvernés par des femmes...
"La Femme est l'avenir de l'Homme", chantait Catherine Sauvage sur un poème d'Aragon.

Nanette

mercredi 10 novembre 2010

Rue du libre-échange

Il y a ceux qui salissent. Et il y a ceux qui élèvent.
Il y a ce "Monsieur Goncourt 2010". Et il y a "prichnou". Une invention de la spiritualité ignatienne. Un truc tout bête : trouver Dieu partout où il est, en l'occurence au fil des rues.
La recette est simple : prenez quelques amis, pas forcément amis d'ailleurs mais qui ont en commun le goût de la beauté. Proposez-leur de se retrouver un matin à la messe, de bonne heure, dans une église de la ville où vous habitez. A la sortie de la messe, distribuez les textes des lectures entendues (épître, psaume, évangile etc). Relisez ensemble, en silence, et partez à pied le long des rues. Une bonne marche, sac au dos, toujours en silence, d'une heure, une heure et demie. A la queue leu leu à travers la ville, le nez en l'air, l'esprit libre, qui se vide peu à peu des miasmes habituels. A l'écoute du fracas de la rue, du chant des oiseaux, d'un jet d'eau dans un parc. A la découverte de SDF vivant sous un pont, d'enfants piaillant dans une cour d'école, de la vie ordinaire. Pause d'une demi-heure : on se restaure, on met en commun ce qu'on a vécu, on partage ses impressions sur les textes bibliques. Et puis on repart, toujours en silence...Vers midi, arrêt pique-nique, là où on se trouve ; ou bien petit restau sympa ensemble. Là, on partage. Tout. Le repas, les sensations, les discussions à propos d'un texte, les douleurs enfouies.
Et puis on se sépare, le coeur léger et l'âme radieuse.
En attendant le prochain prichnou, le mois suivant.
Ca veut dire quoi prichnou ? Prier en cheminant n'importe où.
Génial !

Nanette

mardi 9 novembre 2010

Houellebecq, grrrrrrrrrr...

Pourquoi cet homme me dérange-t-il ? M'insupporte-t-il, même ? On dirait le serpent de Robin des Bois : tsiii, tsiii...Michel Houellebecq vient enfin d'obtenir le Goncourt après deux tentatives infructueuses. Petits arrangements entre amis. On dit son livre, "La carte et le territoire", bien plus supportable que les autres. Pour ma part, je n'ai lu que les 50 premières pages des "Particules élémentaires" puis j'ai refermé ce livre, glauque. Comme "Les nuits fauves" d'Hervé Guibert, en son temps. Comme toute cette littérature "féministe", des Catherine Millet, Virginie Despentes etc qui enchante le petit cercle germano-pratin. Et beaucoup d'autres qui emplissent les tiroirs-caisses des éditeurs.
Il me dérange, ce monsieur, parce qu'il me renvoie en pleine figure tout ce que je déteste : le non respect de l'autre, le mépris, le machiavélisme, une certaine veulerie, une suffisance étalée comme de la confiture sur une tartine. Il manipule son interlocuteur avec un art consommé (ce matin sur France Inter, il pouvait asséner tout et son contraire en quelques minutes). Bref, il est très fort parce qu'il brouille les pistes. Il manie le paradoxe avec une dextérité inouïe. En fait, il me tourneboule...
Est-ce un grand écrivain ? Un génie de la littérature ? Un artiste, un poète ? Un esprit véritablement, profondément libre ?
Quoi qu'il en soit, je n'ai aucune envie de connaître davantage ce personnage. Tant pis si je passe à côté du génie du siècle !

Nanette

mercredi 3 novembre 2010

Coup de mou...

Léger coup de mou au réveil : de quel droit juger l'Amérique et les Américains comme je l'ai fait hier ? Résultat : des propos de Café du Commerce sans fondements sérieux. Heureusement ce matin tout rentre dans l'ordre : chaque camp conserve une majorité. Aux Républicains le Congrès, aux Démocrates le Sénat. Ouf ! Finalement, je ferais mieux d'admirer la vigne vierge des murs de ma "clôture" dans sa splendeur automnale et les premières neiges couronnant les montagnes...
Mais surtout : BON ANNIVERSAIRE, MARTIN ! Cher étudiant en "archi", 18 ans, plein de courage et toute la vie devant toi pour construire un monde nouveau.
Ne pas se laisser entamer par les soubresauts du monde... et conserver, contre vents et marées, malgré les coups de tabac, sa fraîcheur d'âme. Son âme d'enfant.
Nanette

mardi 2 novembre 2010

L'Amérique à reculons

Comment un peuple aussi doué  pour la vie, pour l'innovation, pour le courage physique, le peuple américain, puisse se conduire politiquement comme des analphabètes ? Aujourd'hui, les Américains votent et sans doute vont-ils désavouer Barak Obama pour n'avoir pas pu, en deux ans, et celà en pleine crise économique, leur rendre leur égémonie nationale et internationale. Vu de ce côté-ci de l'Océan, çà paraît d'une bêtise inouïe... "Ce sont des ignorants," disent des intellectuels américains, de gauche forcément ; les partisans de l'ultra-droite en perdent toute crédibilité : l'avortement favorise le cancer du sein, dit une candidate du Tea Party ; le créationnisme, l'intolérance, le racisme sont en pleine expansion dans tous les états. Quel malheur que cette "grande peur" digne du Moyen-Age jette son voile sur tout ce beau pays...Mais les Américains sont coutumiers de ces emballements ; nombre de présidents ont connu de tels rejets populaires à mi-mandat, ce qui ne les a pas empêchés d'être réélus deux ans plus tard...
Décidément, l'être humain a bien du mal à ne pas se satisfaire du binaire, expression d'une paresse intellectuelle coupable.
Alors mauvaise passe seulement pour Obama-le-prophétique ? Si le peuple américain pouvait ne pas se contenter du court terme, du petit bout de la lorgnette ; s'il continuait à avancer plutôt que de marcher à reculons !
Quant à nous, arrogants français, n'hésitons pas à balayer devant nos portes... La bêtise, on connaît !
"Dies irae, dies illa..."
Paix à tous les morts !
Nanette

lundi 1 novembre 2010

Toussaint sanglante

Fête de tous les saints ; de tous les hommes de bonne volonté, passés, présents, à venir. Hors dogmes, hors chapelle. Entendu hier à l'émission Judaïca sur France 2, à propos de l'antisémitisme : Jean Genêt disait que "le Juif est immonde", signifiant par là "hors du monde", au-delà du monde. Cette interprétation est-elle valable ? Mes dictionnaires ne le précisent pas. Si tel est le cas, j'y adhère ! Une belle explication du "peuple élu", c'est-à-dire "responsable" plus que les autres d'ouvrir le monde entier à la transcendance. Terrible responsabilité.
Et puis ce matin, Bagdad : massacre à l'intérieur de la cathédrale catholique. Plus de 50 morts, sans distinction de foi, de croyance, de dogme. Le carnage aveugle : chrétiens pris en otage, policiers irakiens, terroristes, tous confondus dans une même barbarie.
Dieu reconnaitra les siens ?
Cette époque-là est révolue. Les siens, les tiens, les miens : çà n'existe plus. Tous partagent la même Toussaint.
Nanette

mardi 26 octobre 2010

balade gersoise

Après l'Ariège profonde, le Gers tout aussi profond ! En route pour quelques jours loin de l'ordi, de la pollution, du manque d'essence et autres joyeusetés.
Retrouvailles de copines ayant fait le choix de la ruralité pour diverses raisons, souvent difficiles à vivre, et découverte de fortes personnalités venant de tous les coins du monde en quête de paix intérieure, de recentrement, de vie simple et solidaire ; on partage le peu qu'on a, en toute amitié, sans jugement de valeur. La liberté s'exprime sans artifice. Là-bas, à Marciac, si joliment décrit par Christian Bobin, l'argent n'a pas la même valeur. L'amitié n'a pas de prix.
Nanette

lundi 25 octobre 2010

Au coeur de la forêt profonde...

Bon, bon, je sens que je mollis et que mes gentils correspondants s'impatientent...
donc, je vais me botter l'arrière train !
Ce dernier week-end, j'ai vraiment eu le sentiment de "vieillir vivante" ; un vrai bonheur ! Stage de do-in et de shiatsu au fin fond de l'Ariège sauvage en compagnie de dix "jeunes" créatifs, artistes, intermittents du spectacle, sans plan de carrière ni ambition personnelle. Juste le désir de vivre solidaire...Une pure utopie vécue dans l'allégresse. Et puis rando sans voir âme qui vive, à travers des forêts grouillant de sangliers, cerfs, chevreuils et autres bestioles ignorées de tous. A deux pas du Mas d'Azil, haut-lieu de la préhistoire...Sentiment de grande liberté, de joyeuse rigolade et, cerise sur le gâteau, découverte du plaisir d'être la doyennne... Du coup, on m'a choyée, chouchoutée, poussée, tirée, tractée, hissée sur des pentes boueuses, abruptes au nom du "groupe solidaire". Ho hisse, la mémé !!! Eh bien aujourd'hui, pas la moindre courbature...
Hein, Drassef, qu'en dis-tu ?
Nanette

vendredi 15 octobre 2010

Enkylose...

Difficile de tenir la cadence... Simplement par paresse ! C'est ainsi que les jours passent et que le cerveau risque de s'enkyloser. Donc, se forcer à ce petit exercice quotidien. Pas terrible quand même ! Même pas cap !
Mais peut-être aussi (fatale excuse !) est-ce parce que je fais trop de choses, entasse trop d'émotions, emmagasine trop de matériau dans ma pauvre petite tête ! Du coup, les rêves surgissent, toujours les mêmes ; me revisite toujours la même personne, celle qui m'a fait renaître ! D'où un malaise : suis-je visitée par elle parce que c'est la fin prochaine ? Ou pour me dire quelque chose, comme au Cap des Rosiers, en Gaspésie ? Franchement je préfèrerais cette seconde hypothèse...
Je crois qu'au fond, ce sont eux qui sont dans le vrai : les moines de Tibhirine, ceux de cette superbe méditation "Des hommes et des Dieux". La simplicité dans la présence à l'autre, quel qu'il soit. Mais quel chemin ardu pour y parvenir...
Nanette

jeudi 7 octobre 2010

A pleines dents

Super journée ! Tout à la fois l'implication plus hardie parmi mes 3ème âge qui se débattent avec l'inéluctable (mise en route d'ateiers, de journées d'étude, de randonnées, d'élections ! Et puis d'un autre côté débat passionné avec ces chrétiens d'Orient qui luttent pour la rencontre pacifique entre les croyants de tous bords, dans un contexte politique défavorable. Courage, lucidité, finesse de l'orient, sagesse de si beaux humanistes...
A propos : il n'est nulle part question d'âge là-dedans ! Comme quoi...
Et, cerise sur le gâteau, la perspective d'un déjeuner, demain, avec mon petit-fils !
La vie est décidément belle !
Nanette

mercredi 6 octobre 2010

L'équilibriste

Pas envie, hier... Pas d'idée !
Aujourd'hui, une interrogation : attention à ne pas s'enliser avec le "3ème âge"... Ce pourrait être la grande glissade !
Sous prétexte de rechercher la compagnie de personnes susceptibles de partager les préoccupations de mon âge (!), il ne faudrait pas que je m'enferme dans ce ghetto. Alors je m'inscris à un stage de do-in matiné de rando en ariège... Age moyen des participants : la trentaine. J'accepte d'être la doyenne de la troupe, j'espère que je pourrai suivre...
Travail d'équilibriste : rester sur la ligne de crête et naviguer entre les générations sans avoir l'impression d'être déplacée, ici ou là. Tout un art ! Mais c'est excitant ! Dans le mot "équilibriste", il y a équilibre...
Nanette

lundi 4 octobre 2010

ouvrons les portes !

"Je hais les dimanches" chante Gréco ; moi aussi, souvent...
Tant mieux, on est lundi !
Au fait, que veut dire "vieillir vivante" ?
Ca peut varier selon l'humeur du jour : n'avoir mal nulle part, se lever heureuse d'entrevoir le soleil à travers les volets, admirer un couple de tourterelles dans l'acacia voisin, ne rien fermer, ouvrir des portes, encore et toujours. Celle de sa maison, de son appartement mais aussi celles de la pensée. Comme il était magnifique, ce Maurice Bellet, samedi, proposant aux 400 auditeurs encore et encore d'ouvrir des portes... tandis qu'André Comte-Sponville n'a cessé d'en fermer, sûr de sa belle rationalité ("Je crois que Dieu n'existe pas" ; prétentieux ! Personne ne le sait). Trente ans les sépare mais le plus jeune des deux...

Nanette

samedi 2 octobre 2010

Bonheurs du jour...

A chaque jour, ses petits bonheurs...
Hier : Ingrid Betancourt, libérée grâce à l'écriture. Prête à vivre, enfin. J'espère...
Hier encore Maurice Bellet, l'indispensable, nous libère du carcan institutionnel des religions, d'une pensée imposée ; nous partageons avec lui la fine pointe de la pensée philosophique, analytique, théologique actuelle. Grand bonheur... Aujourd'hui, nous le retrouvons, avec André Comte-Sponville cette fois. Ce sera plus mondain, plus feutré. Encore que... Le viel homme, 86 ans, deux cancers vaincus, a l'esprit indemne, la fulgurance à fleur de mots, de regard.. L'âge n'a pas de prise sur cet être de lumière. Un phare encore à inscrire dans mon panthéon personnel !
Nanette

vendredi 1 octobre 2010

Ingrid Betancourt : libérée enfin !

Bonheur d'entendre ce matin sur France Inter Ingrid Betancourt ! Enfin libre dans sa tête après l'accouchement de son livre, le récit de son enfer de six ans et demi dans la jungle colombienne. 700 pages difficiles à coucher sur le papier.
Je n'ai jamais pensé que toutes les horreurs qu'on a lues et entendues sur cette femme, quelques mois après sa libération, correspondent à sa réalité profonde. Comme tout un chacun, elle est à la fois ombre et lumière. Mais j'aimerais que ses détracteurs vivent ne serait-ce que quinze jours ce qu'elle a vécu...
Cette femme m'émeut profondément. Laissons la reprendre pied dans la vie. J'espère que les medias ne vont pas à nouveau s'acharner sur elle...
Nanette

jeudi 30 septembre 2010

Retraite : dix ans déjà !

Incroyable ! J'en suis toute esbaudie, ce qui, tout compte fait, n'est pas si mal... Voilà dix ans, jour pour jour, que je suis payée à ne rien faire... après 40 ans de bons et loyaux services envers la république, la famille, les amis, mes convictions, plus ou moins branlantes, mes envies, mes chagrins etc, etc...
La liste devient fastidieuse.
Et justement je n'ai pas envie de m'ennuyer !
Alors je vais blogger, faire comme si j'étais capable de maîtriser cet engin à la fois génial et terrifiant : l'ordinateur !!!
Au gré de mon envie du jour, je lancerai dans le cosmos, à travers je ne sais quelles ondes, des trucs qui me passent par la tête.
Et on verra bien !
Je viens de fêter mes 70 printemps ; çà alors !!
Nanette