samedi 31 décembre 2011

4, 3, 2, 1 ! vive 2012 !

Voilà on y est ! 2012 est né sous le méridien de Greenwich !
bienvenue à tous mes amis anonymes du Japon, d'Indonésie, des Etats-Unis, du Canada, d'Israël, de Singapour, de Belgique, de Suisse, d'Allemagne, de Russie et tant et tant d'autres pays...
Que cette nouvelle année vous soit douce. Que les pissee-froid et les vieux radoteurs de tous poils se taisent à jamais.
Une seule résolution à tenir farouchement : N 'AYEZ PAS PEUR !!!
Faites sauter les bouchons, embrassez qui vous voudrez et, où que vous soyez, SOYEZ HEUREUX !

Nanette

The last day...

Autant titrer en anglais, étant donné mes lecteurs anonymes répartis sur les cinq continents ! Et même si vous êtes tous francophones -ce que je suppose- vous comme moi comprenons ces trois mots !
Donc nous voilà au cul de l'an ; dans quelques heures, il en sera fini de cette année 2011.
Ce que j'aurais envie de conserver de ces douze mois diablement chahutés ?
D'abord de grands bonheurs :
- le "printemps arabe" et ce qu'il signifie comme avancée dans la pensée humaine universelle, même s'il faudra quelques décennies pour que la démocratie prenne vie durablement dans ces pays (n'oublions pas, nous Français toujours prompts à donner des leçons, qu'il a fallu 50 ans pour que la République s'installe après la Révolution -qui engendra Napoléon, dictateur s'il en fût !- et que nous les Françaises ne votons que depuis 1946...) ; immense bonheur de savoir ma chère et courageuse amie Zia élue vice-présidente de l'Assemblée Constituante de Tunisie !
- l'harmonie familiale consolidée, toutes générations confondues.
- la joie de constater que deux amies aux vies plus que cabossées, l'une suédoise, l'autre Britannique auront passé Noël en Suède avec ses deux fils pour l'une, en Nouvelle-Zélande en famille pour l'autre !
- l'implication en douceur dans des mouvements ou des groupes où l'on apprend à vieillir bellement, sans tension ni amertume, à condition de ne pas cesser de "se mettre en route" tous les matins !
- une santé qui se fait oublier et un corps qui continue à faire ce que je lui demande, sans rechigner...
- un élargissement constant vers une ouverture au monde, sans porter de jugement moral mais en étant attentive aux profonds changements en cours.

Et puis quelques petits et grands malheurs :
- l'horreur vécue au quotidien par mon ami Bernard, en République Démocratique du Congo et notre incapacité à l'aider autrement que financièrement.
- la grande misère de millions de Français -pour ne parler que d'eux !- rendus encore plus pauvres par la "crise" et la perspective de lendemains toujours plus sombres.

Michel Serres, le lumineux philosophe qui, en l'écoutant,  nous donne l'illusion d'être intelligents, disait hier matin sur France Inter que nous étions entrés dans un Nouveau monde et que l'Ancien, celui que nos générations ont vécu, était en voie de disparition. Appartient à l'Ancien monde : Ben Laden ; au Nouveau : Steve Jobes. En 1930, année de naissance de Michel Serres, la planète comptait 2 milliards d'habitants ; nous venons de fêter l'arrivée du 7 milliardième humain vivant !
Inutile de se cramponner aux vieilles lunes déprimantes. Notre devoir : nous tenir la tête hors de l'eau, nous maintenir dans le camp de la vie.

Dans quelques heures, nous tournerons le dos à 2011. Pour entrer dans cette année 2012 que d'aucuns nous prédisent comme la dernière...
Je sens que nous allons encore bien nous amuser !

Nanette

jeudi 29 décembre 2011

Respiration...

Une grande vague est passée. Une autre se prépare... Nous vivons l'entre deux, un moment de mer étale, un temps pour reprendre sa respiration. Souffler, se retrouver, laver les draps, les serviettes de toilette, remettre les assiettes, l'argenterie à leurs places ! Penser déjà au repas du Jour de l'An où l'on recevra ses enfants et petits-enfants rentrant de pays ensoleillés.
Eh bien, il fut tout bon, ce premier temps de Noël hors circuit traditionnel ! Point de dinde aux marrons, ni de bûche ni de cadeaux sous le sapin. Seulement l'accomplissement du programme prévu : grand chambardement des meubles dans l'appartement, balade en pays montagnard couvert de neige, flânerie sur le boulevard des Pyrénées, longues veillées devant la cheminée, bavardages entre amis très chers, quelques repas partagés ici et là, complicité "sororale". Messages en tous genres d'amitié, d'affection, de sollicitude. Que demander d'autre ? Et tout çà sous un ciel immensément bleu !
En route pour la seconde période : penser aux cadeaux à acheter, aux menus à concocter, aux cartes à envoyer enfin !
Allons, l'énergie est là ; utilisons-là !

Nanette

dimanche 18 décembre 2011

Triple A, B, C, D...

Triple Andouille
Triple Buse
Triple Crétin
Triple Débile
Triple Eunuque (!)
Triple Filou
Triple Gnou (!)
Triple Hibou
Triple Idiot
Triple Jobard...
Des jobards, voilà ce que nous sommes devenus ! Notre triple A est menacé d'être dégradé, comme le capitaine Dreyfus, et voilà tout le pays en état de sidération. On nous l'avait prédit pour vendredi dernier ! Bernicle : nada ! On nous avait dit : vous verrez, ce sera l'Apocalyspe ! Et quelques jours plus tard : mais non, mes cocos, ce ne sera pas un cataclysme... Tout juste une petite tempête, façon Joachim. On y va, c'est sûr, à petits pas, sur nos pattes de velours. Mais qu'ils cessent tous de nous gâcher la vie avec leur fric !
Et vous allez voir : je vous prophétise qu'à partir de demain lundi, on en parlera plus, de ce foutu triple A, achats de Noël obligent... Hier, on attendait 14 millions de Français dans les grands magasins qui devaient réaliser le quart de leur chiffre d'affaires de l'année. Alors, pas le moment de déboussoler les ménages et leurs cartes bleues : direction caisses enregistreuses, toute !
Et puis après Noël, ce sera "la trêve des confiseurs" comme on disait dans l'ancien temps. Là encore, silence radio sur les bourses.
On verra bien : peut-être que je me trompe complètement et que demain dès l'aurore, çà recommence le grand cirque du triple A dégradé ! Déjà depuis hier, on est en récession...
Il me revient en mémoire ce qu'avait dit un dirigeant de TF1 : les informations télévisées sont faites pour décerveler les gens qui ensuite peuvent avaler sans réagir tous les messages publicitaires, façon subliminale...
On y est !
Heureusement, il reste les filles : ces merveilleuses hand-balleuses; capables de se défoncer pour un ballon !
Allez, les filles, faites-nous rêver : gagnez-la, cette médaille d'or ! Soyez championnes du monde ce soir !
Faites la nique à tous ces oiseaux de mauvais augure ! On vous porte à bout de bras !

Nanette

mercredi 14 décembre 2011

Solitudes partagées

Dans dix jours, c'est Noël. Sonnez, fifres et tambours ! Accourez, moutons et bergers, l'Enfant-Dieu est né, etc, etc...
Souvenirs d'enfance, de longue marche dans la nuit enneigée pour rejoindre l'église du village, de découverte de cadeaux au pied du sapin et de chocolat chaud partagé avec la fratrie sous le regard humide des parents...
Tout çà fait partie des doux souvenirs. Puis il y eut ceux de l'âge mûr, celui de la maternité, des enfants éblouis devant le sapin. Chacun son tour.
Aujourd'hui, c'est une autre petite musique : c'est le temps des solitudes partagées, dans la bonne humeur et la liberté !
Mes enfants m'ont prévenue depuis des mois : les uns s'envolent vers les Canaries et le grand soleil, les autres vers Cuba, sa musique, son exotisme, sa nature...Donc Noël sera pour moi... solitaire. Enfin, sans les enfants et petits-enfants. Pour moi, c'est un immense bonheur, la preuve que mes enfants construisent leurs vies, qu'ils fondent leurs familles. Rien ne peut me rendre plus heureuse.
J'ai donc proposé à deux de mes soeurs, solitaires elles aussi, de me rejoindre dans ma région bénie des dieux pour vivre ce Noël ensemble. L'une, célibataire habitant la région parisienne, a décliné l'invitation.. L'autre, habitant l'Italie, a immédiatement accepté ; elle arrive dans quelques jours. Veuve, sans enfant, toujours prête pour une "nouvelle aventure", elle me donne une vraie joie.
Nous allons nous balader, rencontrer des amis, aller au cinéma, chambouler les meubles dans la maison, papoter au coin du feu, pouffer de rire en devinant les airs contrits de nos interlocuteurs, au téléphone, nous souhaitant "un bon Noël" alors qu'eux dégusteront en famille la dinde aux marrons au milieu de leurs enfants et petits-enfants... Nous irons nous promener en montagne, admirer les sommets enneigés tout en buvant un thé à la terrasse d'un café sur le boulevard des Pyrénées à Pau. Nous allons boire du champagne et nous gaver de foie gras si nous en avons envie ; nous allons dormir d'une seule traite sans être réveillées par le chat, le chien, les bébés qui réclament leur biberon...
Ce sera un Noël en liberté ! Et nous aurons, elle comme moi, une grande joie au fond du coeur.
Et aussi beaucoup d'affectueuse tendresse pour toutes celles -nous en connaissons tous à foison- qui vivront ce Noël dans une véritable solitude. Déjà je les entends, se renseignant discrètement pour savoir comment se passera Noël pour moi, si j'aurai du monde autour de moi. Tant de petites allusions, discrètes et empreintes de mélancolie, touchantes de délicatesse... Avec certaines, bien sûr nous partagerons des moments de gaîté et de complicité. Sans nostalgie, sans mélancolie. En nous tenant toutes bien droites dans nos bottes de Mères Noël...
La Mère Noël, je la jouerai le 1er janvier : au retour des Canaries, tout le monde viendra chez moi. Il n'y aura ni dinde aux marrons, ni bûche à la crème. Le temps en sera passé, Dieu merci !
Il y aura l'aurore d'une nouvelle année s'ouvrant sur un grand soleil...

Nanette

mardi 13 décembre 2011

Retrouvailles !!!

Enfin, je vous retrouve ! Vous, anonymes de tous les continents, lecteurs inconnus de mes "nanetteries" lancées vers les étoiles au gré de mes humeurs...
Depuis quelques jours, impossible d'ouvrir ce blog ; plusieurs adresses se mélangeaient et moi je n'y connais rien, à ces machins-la. Mais, ô miracle, ce soir tout redémarre et bizarrement je me sens toute joyeuse... Comme si depuis près d'un an et demi j'étais devenue accro à ces petits rendez-vous irréguliers avec de parfaits inconnus...
Ce soir, je reste avec mon petit bonheur.
Mais très vite, je le sens, je reprendrai ces petits papiers devenus précieux, au moins pour moi !

Nanette

lundi 5 décembre 2011

Train-train quotidien

Ces dernières semaines, j'ai beaucoup utilisé le train. Des TGV, des TER, des Inter-cités. J'aime ce mode de locomotion qui permet à la fois d'admirer la France au ras des pâquerettes et de côtoyer une foule de gens anonymes très divers.
Aujourd'hui, j'ai découvert une façon subtile de tricher ! A côté de moi, dans un TER entre Marseille et Avignon, deux jeunes filles. Bien habillées, maquillées, Iphone à la main l'une et l'autre. Très en verve dès le matin. Survient un contrôleur.
La plus jeune présente son billet. Le contrôleur s'attarde sur le carton. L'examine très attentivement puis s'adresse à elle : "Vous avez gratté la date du compostage et vous avez à nouveau composté votre billet par-dessus" affirme-t-il à la jeune personne qui, du coup, devient rouge écarlate, dissimule son regard derrière une mèche de cheveux noirs... Elle reconnaît la fraude. Le contrôleur l'interroge : elle est mineure, habite dans le Var. Il lui demande une pièce d'identité, le prénom d'un de ses parents. Le tout pour envoyer le long procès-verbal au domicile de ses parents... Coût de la triche : 183 euros.
"Vous avez un commentaire ?" s'enquiert, très courtois, le contrôleur. "Non" répond la donzelle dans un souffle. "Vous finissez bien l'année !"ne peut s'empêcher de dire le contrôleur...
Quelques jours plus tôt, dans un TGV aux environs de Limoges, un tout jeune garçon reçoit un appel sur son portable : il bafouille, raconte qu'il est "quelque part en Ile-de-France", chez un copain, qu'il aura du mal à être là demain, etc. Penaud, il ment tellement mal que ses copains se tordent de rire en face de lui. "C'était son prof, rigolent-ils ; il doit être au bahut demain matin à 8 heures !" Ces lycéens avaienn prévu une soirée d'enfer quelque part dans le sud de la France...
Comment font-ils, tous ces jeunes, pour tricher, mentir avec un tel aplomb ?
Comment font-ils pour oser transgresser toutes les règles de la civilité la plus élémentaire ?
Dans les trains, la police ferroviaire est omniprésente sur certaines lignes ; celles du Sud notamment. Les contrôleurs se font accompagner par des hommes en uniforme, armés de matraque et de pistolet...
Décidément, "la petite diligence sur les beaux chemins de France" a des airs de rengaine du passé...

Nanette