mardi 16 octobre 2012

Bien cher bobo québécois...

Petite anecdote québécoise à l'attention des atrabilaires toujours mécontents de nos services de santé français...
Lors de mon séjour à Montréal, fin septembre, j'ai du avoir recours à un médecin pour une broutille qui aurait pu tourner. Je m'adresse donc à un hôpital public où on me réclame 600 dollars (soit 450 euros) pour une consultation sans rendez-vous et sans possibilité de choisir le médecin. Refus de ma part. Je me tourne alors vers une clinique privée : rendez-vous dans les heures qui suivent avec un médecin québécois.
En tant que "non résidente", j'ai payé : 125 dollars (100 euros) d'ouverture de dossier + 150 dollars de consultation (25 minutes), le tarif de base étant de 120 dollars pour 20 minutes. Soit 30 dollars pour 5 minutes supplémentaires.
Ma broutille m'a donc coûté 275 dollars. La moitié du prix du billet d'avion.
J'ignore combien nos cousins québécois devraient débourser en France pour une telle consultation. Sans doute beaucoup moins.
Vive la Sécu !

Nanette

lundi 15 octobre 2012

Quelques miettes du Nobel de la Paix...

Bien sûr que le Nobel de la Paix à l'Union Européenne est un merveilleux message d'espoir donné à tous les artisans de paix à travers le monde ! Et foin des grincheux qui, selon leur bonne habitude, dénigrent cette attribution et inventent toutes sortes de prétextes pour vider le fiel dont ils sont remplis.
Il paraît qu'il était question de donner ce prix à l'U.E. depuis longtemps déjà mais les jurés ont eu raison d'attendre que nous soyons au creux de la vague pour nous tendre la perche de l'espérance et du courage !
De tous côtés, le navire prend l'eau : les Flamands, les Catalans, les Ecossais veulent voguer de leurs propres ailes, réduire leur pays à un confetti, brandir des bannières et des oriflammes aux couleurs du "chacun pour soi". Et que dire des Québécois, chez qui je viens de passer 15 jours, qui ne jurent que souveraineté et séparatisme... du moins les francophones ! Tous n'ont qu'un mot à la bouche : ne rien partager, ne rien donner aux plus pauvres vivant près de nous. Les Wallons ? Qu'ils se débrouillent ! Les Espagnols du Sud ? Que nenni ! Les Anglais ? Nous voulons garder pour nous les bénéfices de nos ressources pétrolières...
Pendant ce temps, d'authentiques artisans de paix oeuvrent en silence et au péril de leur vie pour que fleurisse le "printemps arabe", pour que progresse la démocratie dans les coeurs et les esprits d'hommes et de femmes encore malhabiles en matière de droits de l 'homme, de justice sociale et de séparation des pouvoirs.
Mon amie Mérhézia, "femme de l'aurore" au grand coeur, s'attire bien des inimitiés. La voilà maintenant sous la protection de gardes du corps tant son courage pour faire progresser la démocratie en Tunisie en indispose certains...
Donnons-leur du temps, encore et encore pour faire cet apprentissage.
Et pourquoi pas aussi ce Nobel de la Paix à tous ces hommes et ces femmes qui n'hésitent pas, tel mon ami Bernard, à se donner corps et âme pour une cause perdue d'avance : faire éclater au grand jour le scandale de ces milliers de femmes, de fillettes violées, tuées, transformées en esclaves sexuelles dans le silence assourdissant des pays riches pillant les réserves africaines de minerais précieux ?
Ces exemples, on pourrait les multiplier à l'infini.
Alors, s'il vous plaît, messieurs-dames les jurés du Nobel de la Paix : gardez quelques petites miettes de votre belle couronne de lauriers pour ces inconnus qui ne feront jamais la "une" des journaux... Ils méritent notre admiration tout autant que les pionniers de l'Europe enfin en paix !

Nanette

vendredi 12 octobre 2012

Nobel de la Paix : courage, l'Europe !

Les jurés du Prix Nobel de la Paix ont donc choisi : l'Union Européenne rejoint les plus grands artisans de la paix que l'après guerre ait connu. Voilà l'U.E. compagne de Mère Teresa, Aung San Suu Kyi, le Dalaï Lama, Martin Luther King, Nelson Mandela, Albert Schweitzer, Yitzhak Rabin mais aussi Amnesty International ou Médecins sans Frontières... et tant d'autres phares de nos civilisations malmenées.
Quelle merveilleuse initiative ! Juste au moment où tant de pays européens cèdent aux sirènes du repli identitaire et de l'extrême droite, les Nobel ne pouvaient pas donner une plus belle leçon d'espérance qu'en décernant leur prestigieuse récompense à l'ensemble des peuples d'Europe. Voilà qui, espérons-le, va encourager chacun, des plus optimistes aux plus pessimistes, à se retrousser les manches pour participer à cette formidable aventure qu'est la construction européenne.

Evidemment, il faut avoir vécu la guerre ou ses conséquences immédiates pour savourer tout ce que représente cette décision. Plus jamais la guerre, semblent nous dire les Nobel, reconnaissant par là l'énorme avancée de l'oeuvre pacificatrice initiée par les pères de l'Europe dès les années 50. En accordant le Nobel de la Paix à l'Union Européenne, ce sont les Jean Monnet, les Robert Schuman, les Spaak, les Adenauer, les de Gaulle et tant d'autres hommes et femmes dont l'Histoire retiendra les noms qui reçoivent une part de cette récompense.
Mais peu importe que les plus jeunes ignorent les détails de cette construction européenne, si fragile aujourd'hui. L'avenir, ce sont eux qui le forgent. C'est à eux surtout que ce prix est attribué, à eux pour qu'ils le reçoivent comme un viatique leur donnant la force et le courage de poursuivre, contre vents et marées. Foin des agences de notation, des prévisions des économistes et des mauvais augures.
Avec l'attribution de ce prix, le jury du Nobel veut donner un message aux Européens : ayez confiance, vous avez déjà fait de si belles choses... Continuez ! Yallah ! dirait soeur Emmanuelle.
Quant à Jean Vanier, ce cher grand Jean Vanier qui, lui aussi, figurait parmi les 250 candidats au Prix Nobel, il doit être très heureux du choix des Nobel. Entre artisans de paix, on a l'âme grande...

Nanette