dimanche 26 mars 2017

PETITE CHRONIQUE RURALE - 2 - Le printemps du lièvre

Ce dimanche matin la radio m'informe qu'aujourd'hui nous célébrons les gîtes de France. Sans doute ce coup de pub s'explique-t-il par la montée de la sève printanière dans nos artères. Il faut accompagner l'envie d'aller admirer les arbres en bourgeons, les collines fraîchement labourées et les champs de neige toute neuve par un rappel bienvenu en direction de cette Fédération nationale des "Gîtes de France" qui offre des milliers de lieux d'hébergement chez l'habitant qui font l'un des charmes de notre beau pays.
Pourquoi me suis-je sentie concernée par cette annonce radiophonique ? Instantanément j'ai pensé au lièvre. On dit que le lièvre "gîte". Il gîte dans un terrier. Alors vais-je, comme le lièvre, m'enterrer dans un terrier pour y gîter en toute tranquillité ? En toute terreur ? En toute sagesse comme un vieil ermite hindou ?Ou bien, comme le lièvre, vais-je prendre mes pattes à mon cou pour courir le vaste monde, plus vite que la tortue encombrée par sa carapace alourdie par les ans et les préjugés ?
Il y a de la grandeur à rejoindre son gîte pour y méditer, y accueillir ses amis, s'y entourer de musique et de beauté, gratter un lopin de terre pour y voir pousser des fleurs et des tomates, des herbes fines et du basilic.
Il y a du bonheur à reprendre son sac à dos, à être attentif à ses émerveillements insatiables.
Déguster son gîte ; s'émerveiller du monde : un programme lourd de joie pour un lièvre en quête de senteurs printanières...

Nanette


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