mardi 26 octobre 2010

balade gersoise

Après l'Ariège profonde, le Gers tout aussi profond ! En route pour quelques jours loin de l'ordi, de la pollution, du manque d'essence et autres joyeusetés.
Retrouvailles de copines ayant fait le choix de la ruralité pour diverses raisons, souvent difficiles à vivre, et découverte de fortes personnalités venant de tous les coins du monde en quête de paix intérieure, de recentrement, de vie simple et solidaire ; on partage le peu qu'on a, en toute amitié, sans jugement de valeur. La liberté s'exprime sans artifice. Là-bas, à Marciac, si joliment décrit par Christian Bobin, l'argent n'a pas la même valeur. L'amitié n'a pas de prix.
Nanette

lundi 25 octobre 2010

Au coeur de la forêt profonde...

Bon, bon, je sens que je mollis et que mes gentils correspondants s'impatientent...
donc, je vais me botter l'arrière train !
Ce dernier week-end, j'ai vraiment eu le sentiment de "vieillir vivante" ; un vrai bonheur ! Stage de do-in et de shiatsu au fin fond de l'Ariège sauvage en compagnie de dix "jeunes" créatifs, artistes, intermittents du spectacle, sans plan de carrière ni ambition personnelle. Juste le désir de vivre solidaire...Une pure utopie vécue dans l'allégresse. Et puis rando sans voir âme qui vive, à travers des forêts grouillant de sangliers, cerfs, chevreuils et autres bestioles ignorées de tous. A deux pas du Mas d'Azil, haut-lieu de la préhistoire...Sentiment de grande liberté, de joyeuse rigolade et, cerise sur le gâteau, découverte du plaisir d'être la doyennne... Du coup, on m'a choyée, chouchoutée, poussée, tirée, tractée, hissée sur des pentes boueuses, abruptes au nom du "groupe solidaire". Ho hisse, la mémé !!! Eh bien aujourd'hui, pas la moindre courbature...
Hein, Drassef, qu'en dis-tu ?
Nanette

vendredi 15 octobre 2010

Enkylose...

Difficile de tenir la cadence... Simplement par paresse ! C'est ainsi que les jours passent et que le cerveau risque de s'enkyloser. Donc, se forcer à ce petit exercice quotidien. Pas terrible quand même ! Même pas cap !
Mais peut-être aussi (fatale excuse !) est-ce parce que je fais trop de choses, entasse trop d'émotions, emmagasine trop de matériau dans ma pauvre petite tête ! Du coup, les rêves surgissent, toujours les mêmes ; me revisite toujours la même personne, celle qui m'a fait renaître ! D'où un malaise : suis-je visitée par elle parce que c'est la fin prochaine ? Ou pour me dire quelque chose, comme au Cap des Rosiers, en Gaspésie ? Franchement je préfèrerais cette seconde hypothèse...
Je crois qu'au fond, ce sont eux qui sont dans le vrai : les moines de Tibhirine, ceux de cette superbe méditation "Des hommes et des Dieux". La simplicité dans la présence à l'autre, quel qu'il soit. Mais quel chemin ardu pour y parvenir...
Nanette

jeudi 7 octobre 2010

A pleines dents

Super journée ! Tout à la fois l'implication plus hardie parmi mes 3ème âge qui se débattent avec l'inéluctable (mise en route d'ateiers, de journées d'étude, de randonnées, d'élections ! Et puis d'un autre côté débat passionné avec ces chrétiens d'Orient qui luttent pour la rencontre pacifique entre les croyants de tous bords, dans un contexte politique défavorable. Courage, lucidité, finesse de l'orient, sagesse de si beaux humanistes...
A propos : il n'est nulle part question d'âge là-dedans ! Comme quoi...
Et, cerise sur le gâteau, la perspective d'un déjeuner, demain, avec mon petit-fils !
La vie est décidément belle !
Nanette

mercredi 6 octobre 2010

L'équilibriste

Pas envie, hier... Pas d'idée !
Aujourd'hui, une interrogation : attention à ne pas s'enliser avec le "3ème âge"... Ce pourrait être la grande glissade !
Sous prétexte de rechercher la compagnie de personnes susceptibles de partager les préoccupations de mon âge (!), il ne faudrait pas que je m'enferme dans ce ghetto. Alors je m'inscris à un stage de do-in matiné de rando en ariège... Age moyen des participants : la trentaine. J'accepte d'être la doyenne de la troupe, j'espère que je pourrai suivre...
Travail d'équilibriste : rester sur la ligne de crête et naviguer entre les générations sans avoir l'impression d'être déplacée, ici ou là. Tout un art ! Mais c'est excitant ! Dans le mot "équilibriste", il y a équilibre...
Nanette

lundi 4 octobre 2010

ouvrons les portes !

"Je hais les dimanches" chante Gréco ; moi aussi, souvent...
Tant mieux, on est lundi !
Au fait, que veut dire "vieillir vivante" ?
Ca peut varier selon l'humeur du jour : n'avoir mal nulle part, se lever heureuse d'entrevoir le soleil à travers les volets, admirer un couple de tourterelles dans l'acacia voisin, ne rien fermer, ouvrir des portes, encore et toujours. Celle de sa maison, de son appartement mais aussi celles de la pensée. Comme il était magnifique, ce Maurice Bellet, samedi, proposant aux 400 auditeurs encore et encore d'ouvrir des portes... tandis qu'André Comte-Sponville n'a cessé d'en fermer, sûr de sa belle rationalité ("Je crois que Dieu n'existe pas" ; prétentieux ! Personne ne le sait). Trente ans les sépare mais le plus jeune des deux...

Nanette

samedi 2 octobre 2010

Bonheurs du jour...

A chaque jour, ses petits bonheurs...
Hier : Ingrid Betancourt, libérée grâce à l'écriture. Prête à vivre, enfin. J'espère...
Hier encore Maurice Bellet, l'indispensable, nous libère du carcan institutionnel des religions, d'une pensée imposée ; nous partageons avec lui la fine pointe de la pensée philosophique, analytique, théologique actuelle. Grand bonheur... Aujourd'hui, nous le retrouvons, avec André Comte-Sponville cette fois. Ce sera plus mondain, plus feutré. Encore que... Le viel homme, 86 ans, deux cancers vaincus, a l'esprit indemne, la fulgurance à fleur de mots, de regard.. L'âge n'a pas de prise sur cet être de lumière. Un phare encore à inscrire dans mon panthéon personnel !
Nanette

vendredi 1 octobre 2010

Ingrid Betancourt : libérée enfin !

Bonheur d'entendre ce matin sur France Inter Ingrid Betancourt ! Enfin libre dans sa tête après l'accouchement de son livre, le récit de son enfer de six ans et demi dans la jungle colombienne. 700 pages difficiles à coucher sur le papier.
Je n'ai jamais pensé que toutes les horreurs qu'on a lues et entendues sur cette femme, quelques mois après sa libération, correspondent à sa réalité profonde. Comme tout un chacun, elle est à la fois ombre et lumière. Mais j'aimerais que ses détracteurs vivent ne serait-ce que quinze jours ce qu'elle a vécu...
Cette femme m'émeut profondément. Laissons la reprendre pied dans la vie. J'espère que les medias ne vont pas à nouveau s'acharner sur elle...
Nanette