samedi 31 décembre 2011

The last day...

Autant titrer en anglais, étant donné mes lecteurs anonymes répartis sur les cinq continents ! Et même si vous êtes tous francophones -ce que je suppose- vous comme moi comprenons ces trois mots !
Donc nous voilà au cul de l'an ; dans quelques heures, il en sera fini de cette année 2011.
Ce que j'aurais envie de conserver de ces douze mois diablement chahutés ?
D'abord de grands bonheurs :
- le "printemps arabe" et ce qu'il signifie comme avancée dans la pensée humaine universelle, même s'il faudra quelques décennies pour que la démocratie prenne vie durablement dans ces pays (n'oublions pas, nous Français toujours prompts à donner des leçons, qu'il a fallu 50 ans pour que la République s'installe après la Révolution -qui engendra Napoléon, dictateur s'il en fût !- et que nous les Françaises ne votons que depuis 1946...) ; immense bonheur de savoir ma chère et courageuse amie Zia élue vice-présidente de l'Assemblée Constituante de Tunisie !
- l'harmonie familiale consolidée, toutes générations confondues.
- la joie de constater que deux amies aux vies plus que cabossées, l'une suédoise, l'autre Britannique auront passé Noël en Suède avec ses deux fils pour l'une, en Nouvelle-Zélande en famille pour l'autre !
- l'implication en douceur dans des mouvements ou des groupes où l'on apprend à vieillir bellement, sans tension ni amertume, à condition de ne pas cesser de "se mettre en route" tous les matins !
- une santé qui se fait oublier et un corps qui continue à faire ce que je lui demande, sans rechigner...
- un élargissement constant vers une ouverture au monde, sans porter de jugement moral mais en étant attentive aux profonds changements en cours.

Et puis quelques petits et grands malheurs :
- l'horreur vécue au quotidien par mon ami Bernard, en République Démocratique du Congo et notre incapacité à l'aider autrement que financièrement.
- la grande misère de millions de Français -pour ne parler que d'eux !- rendus encore plus pauvres par la "crise" et la perspective de lendemains toujours plus sombres.

Michel Serres, le lumineux philosophe qui, en l'écoutant,  nous donne l'illusion d'être intelligents, disait hier matin sur France Inter que nous étions entrés dans un Nouveau monde et que l'Ancien, celui que nos générations ont vécu, était en voie de disparition. Appartient à l'Ancien monde : Ben Laden ; au Nouveau : Steve Jobes. En 1930, année de naissance de Michel Serres, la planète comptait 2 milliards d'habitants ; nous venons de fêter l'arrivée du 7 milliardième humain vivant !
Inutile de se cramponner aux vieilles lunes déprimantes. Notre devoir : nous tenir la tête hors de l'eau, nous maintenir dans le camp de la vie.

Dans quelques heures, nous tournerons le dos à 2011. Pour entrer dans cette année 2012 que d'aucuns nous prédisent comme la dernière...
Je sens que nous allons encore bien nous amuser !

Nanette

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire