vendredi 14 septembre 2012

Quatorze petites minutes idiotes...

Difficile d'être plus stupide. Ou plus machiavéliquement provocateur. Cette nouvelle affaire qui embrase la planète entière par le truchement d'un petit film de quatorze minutes propagé sur le net par YouTube est bête à pleurer. Et pourrait interdire toute espérance en l'humanité !
Quelques crétins dont, pour l'instant, on peine à définir les identités se sont amusé à produire un film "satirique" hostile à l'islam, "L'innocence des musulmans" dans lequel on caricature le Prophète Mohamed et son entourage. C'est moche, idiot, même pas drôle mais c'est suffisant pour que, déjà, il y ait mort d'hommes dans divers pays arabes. Les salafistes du monde entier, toujours prêts à déchaîner la violence ont profité de cette belle occasion pour assaillir les représentations diplomatiques américaines dans les pays arabes, entraînant, entre autres,  la mort par asphyxie de l'ambassadeur américain en Libye. De très nombreuses manifestations vont se dérouler, ce vendredi jour de prière, dans la plupart des pays musulmans sans qu'il soit possible d'en prédire les conséquences.
Quant aux auteurs du film, on tente de les dévoiler : des chrétiens d'extrême-droite vivant aux Etats-Unis, un copte de Los Angeles, des Juifs américains se cachant sous le pseudo de Sam Bacile ? Les acteurs, quant à eux, se sont dit bernés, le doublage des textes en arabe ne correspondant aux textes dits par eux en anglais...
Bref, on est en plein chaos d'autant que la proximité de la date anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 à New York échauffe les esprits !

A Tunis pourtant, Merhézia Labidi, première vice-présidente de l'Assemblée Constituante, a su, une nouvelle fois, réagir en femme de foi et de dialogue : elle est allée en personne à l'ambassade des Etats-Unis présenter les condoléances de son peuple au peuple américain tout en regrettant la façon dont était traité l'islam par certains.
"Femme de l'aurore" parmi d'autres femmes courageusement impliquées dans la reconstruction de la Tunisie, Merhézia nous montre à nous, occidentales, le chemin périlleux qu'il faut emprunter pour poursuivre cette lente montée vers une démocratie adaptée à l'hstoire d'un pays.

Nanette

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