samedi 6 avril 2013

Président furtif

Images calamiteuses, en cette mi-journée de samedi aux Journaux télévisés : François Hollande, le "président normal", en déplacement dans sa bonne ville de Tulle dont il fut maire pendant une vingtaine d'années et qui a voté à 75 % pour lui en mai dernier, se planque comme un voleur pour ne pas affronter quelques dizaines de manifestants opposants au "mariage pour tous" massés devant les grilles fermées de la préfecture... Pour leur échapper, il est passé par une porte dérobée, à l'arrière du bâtiment et ne rencontrera pas un seul citoyen hors les murs de la préfecture... Tristesse !
Pendant les quatre petites heures que durera son déplacement en province, il remettra six médailles à des habitants du lieu mais restera bien à l'abri derrière les fenêtres officielles.
Les journalistes  ne lui font pas de cadeau : récits et images de ce méchant épisode feront plus de dégâts dans l'opinion que les hésitations et les approximations verbales du président de la République pris dans l'engrenage de l'affaire Cahuzac.
Me revient en mémoire l'attitude du général De Gaulle, au lendemain de la libération de Paris en août 1944 : alors qu'un Te Deum d'action de grâces retentissait dans la cathédrale Notre-Dame, le général au premier rang de l'assistance, on entendit des coups de feu tirés en cascade et l'on vit des centaines de personnes se réfugier sous leurs chaises pour se protéger. Un seul, du haut de ses deux mètres, demeura debout, impassible face au danger : le général De Gaulle...
Ne nous laissons pas emporter par la déception qui nous ferait devenir cruelle en comparant quelques excités portant des banderoles devenues dérisoires et un peuple survivant à cinq ans d'une guerre ayant causé la mort de millions d'êtres humains.

Nanette

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