lundi 3 décembre 2012

Sans-abri : vas-y, Cécile Duflot !

Cécile Duflot, notre sympathique et fougueuse ministre de l'écologie, vient de lancer un pavé dans la mare qui, je l'espère, fera des ronds dans l'eau.
Elle vient d'écrire au P.D.G. de la SNCF et à l'archevêque de Paris, le cardinal Vingt-Trois, pour leur demander de mettre à la disposition des sans-abri quelques-uns des multiples locaux inoccupés qui leur appartiennent.
Enfin un ministre qui ose briser le tabou de la bien-pensance ! Quoi de plus scandaleux, en effet, que ces innombrables locaux vides, à travers tout le pays, alors que des centaines de milliers de pauvres hères grelottent et parfois meurent de froid dans un pays aussi privilégié que le nôtre ? A longueur de reportages, on nous parle de ces familles monoparentales, de ces mères de famille essayant de protéger leurs bébés, leurs enfants sous des portes cochères, sous des cartons, sous des ponts, dans des tentes enfouies au fond du bois de Vincennes ou d'ailleurs alors qu'en même temps des prélats se "prélassent" dans des évêchés, archevêchés, presbytères bien chauffés, bien nourris, bien proprets, où les meubles anciens fleurent bon la cire...Et que dire de ces locaux de congrégations religieuses, de ces monastères aux trois quarts vides, pour ne pas dire aux neuf-dizième où à longueur de journées, parfois de nuit même on chante les psaumes, on lit les plus beaux textes du monde écrits sous l'inspiration divine depuis des millénaires...
Où est la cohérence évangélique ?
Quelle image désastreuse offerte à tous ceux qui ne croient ni en Dieu ni au diable mais n'hésitent jamais à tirer à boulets rouges sur le christianisme, sur toutes les religions même. Ne vaudrait-il pas mieux que ces hommes et ces femmes qui ont fait don de leur personne au Christ et à son enseignement ouvrent toutes grandes les portes de leurs coeurs, de leurs maisons bien chauffées, de leurs cuisines bien fournies plutôt que de défiler dans les rues pour protester contre le mariage homosexuel qui ne concernera qu'une infime minorité de personnes. Oui, bien sûr, il convient de réfléchir à ce problème de société mais de grâce relisons les Evangiles : où et quand le Christ a-t-il condamné une personne pour ses choix de vie ? La femme adultère ? Jamais ! La pécheresse ? Pas davantage. Les seuls qui n'ont pas trouvé grâce à ses yeux, ce sont les marchands du temple de Jérusalem ; il les en a chassés très vigoureusement.
Où est-il, le nouvel abbé Pierre qui nous manque tant avec ses coups de gueule à faire soulever des montagnes d'indifférence ?
Allez, ma Cécile passionnée, mère de quatre enfants, vas-y, continue, secoue-les encore et toujours, sans penser à ton plan de carrière ou à ton élection à Paris en 2014 !
La France des pauvres, des mal logés, des mal nourris, des mal foutus t'accompagne.
Ils sont des millions...

Nanette

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