vendredi 20 mai 2011

DSK : "la traversée de l'en-bas"

Inutile d'en rajouter. Dans cette tragédie de "l'affaire DSK", seul le silence s'impose.
J'ai repris l'un des plus beaux livres de Maurice Bellet, "La traversée de l'en-bas" qui m'avait tant bouleversée à sa première lecture. Et j'ai ouvert quelques pages, au hasard : "Qu'ont-ils à dire à l'homme d'en bas, tous ces gens-là ? Rien. Il faudrait qu'ils descendent pour de bon ; qu'ils acceptent d'être qui ils sont, pour cette part d'eux-mêmes qui communie à la détresse innommable. Ils auront alors une chance d'entrer dans la grande humilité, qui les rendra capables d'écouter ; et il pourra même se faire que leur savoir et leur expérience ne soient pas vains, que leur parole puisse être, à ceux et à celles d'en bas, confortation et nourriture. Mais quelle fin du monde !...C'est en bas que se fait le décisif. Prodigieuse découverte. C'est dans le lieu de ténèbre impénétrable que commence la primitive lumière, c'est dans le lieu de mort que vivre advient... Il faut, il faut qu'au-delà de moi, en moi-même advienne ce que je ne sais pas, ne tiens pas, ne saisis pas - l'obscure lumière d'un soleil qui est toute-puissance au-dessus du volcan..."
Voilà quelques réflexions qui, selon moi, s'adressent à tous. A Dominique Strauss-Kahn bien sûr et à son entourage mais aussi aux journalistes, hommes et femmes politiques, magistrats et hommes de lois de tout poil et à n'importe citoyen, tous considérablement ébranlés par cette affaire qui ne fait que commencer.

Nanette

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