mardi 3 mai 2011

Nobel de la Paix "assassin"...

Moins de 24 heures après l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden, voilà que certains journalistes qualifient Barak Obama, prix Nobel de la Paix, d'assassin. Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, déplore cette mort et estime que "justice n'est pas faite".
Comment discerner le bien du mal, le vrai du faux, le beau du laid ? Comment se faire une opinion juste et équilibrée ? Vaste question...
Il me revient à l'esprit le "sancto subito" clamé sur la place St-Pierre de Rome lors des funérailles de Jean-Paul II en avril 2005. Le peuple chrétien réclamait sa béatification immédiate, comme aux temps anciens. Vox populi, vox Dei. Benoît XVI a entendu cette clameur et n'a attendu que les délais canoniques nécessaires pour proclamer sa béatification, ne prenant pas en compte les zones d'ombre de ce pontificat exceptionnel.
Alors que penser de la capture et de la mort de Ben Laden : juste retour des choses ? Elimination d'un terroriste aux mains ensanglantées ? Assassinat d'un homme ayant droit, comme tout un chacun, à un procès ? L'histoire récente est remplie de ces tragédies : les époux Ceaucescau, Saddam Hussein, maintenant Ben Laden et tant d'autres moins spectaculaires.
La vérité, si vérité il y a, n'est jamais manichéenne. C'est dans le gris, dans la nuance que se situe la pensée, non dans le blanc ou le noir. Traiter Barak Obama d'assassin parce qu'il a reçu le prix Nobel de la Paix alors qu'il venait de s'installer à la Maison Blanche et n'avait pas encore pris la mesure de la tâche qui l'attendait relève de l'ignorance des réalités politiques et morales.
La mort d'un homme est toujours une tragédie. Encore faut-il que cet homme mérite d'être appelé un homme.

Nanette

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