vendredi 27 avril 2012

Catharsis nationale

Finalement, elle aura eu du bon, cette interminable campagne électorale présidentielle ! Elle nous permet d'ouvrir les vannes, de faire le point entre nous, de voir où nous en sommes en matière de choix politiques, économiques, sociaux, d'évolution de notre société.  Nous nous livrons à une sorte de formation continue accélérée, bousculante, éprouvante. A une catharsis nationale dans laquelle chacun peut mettre à jour ses connaissances, ses points de vue, confronter ses idées avec celles de son voisin, de ses amis, de sa famille... C'est souvent douloureux surtout quand on s'aperçoit que le fossé idéologique se creuse entre nous-même et ceux qu'on croyait proches.
Par contre, il y a aussi des divines surprises ! Des rapprochements, des découvertes de points communs qui laissent envisager de possibles futurs combats à mener ensemble, des conversions inéluctables au lendemain du 6 mai, la situation économique de l'Europe ne se redressant pas d'un coup de baguette magique.
D'ailleurs tous les prévisionnistes, politologues, économistes et experts de tout poil nous le rappellent à longueur de journée : jusqu'au 6 mai, les marchés financiers font le gros dos, jouent les Raminagrobis, les oiseaux de mauvais augure se mettent en veilleuse... mais dès le 7 mai, vous allez voir ce que vous allez voir !!! Ce sera la Grèce, l'Espagne, au mieux l'Italie !!!
Bon, d'accord, on est prêts à se serrer la ceinture d'un cran. La campagne nous aura au moins servi à çà : nous préparer à accepter de commencer notre propre révolution intérieure. En toute connaissance de cause. Ce n'est déjà pas si mal comme résultat !
Ah ! ces maudits Français, comme disent les Québécois, comme ils ont la nuque raide ! Il leur faut un bon électrochoc à date régulière, maintenant tous les cinq ans, pour comprendre que le monde bouge et qu'ils doivent s'adapter aux nouvelles réalités. Qui, soit dit en passant, ne sont pas toutes négatives. Il suffit de constater les médiocres résultats obtenus par le Front National dans les banlieues pour s'apercevoir que le vivre ensemble apaisé y progresse alors que c'est plutôt dans les campagnes, où les immigrés ne sont pas légion, que Marine Le Pen obtient ses meilleurs résultats. C'est donc le fantasme plus que la réalité qui l'emporte dans le monde rural. Très réconfortant aussi de constater que dans l'échelle des préoccupations des Français l'immigration n'atteint que 3 % tandis que le chômage caracole en tête avec 54 %.
Allons, il y a encore du pain sur la planche...

Nanette


 

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