mardi 9 novembre 2010

Houellebecq, grrrrrrrrrr...

Pourquoi cet homme me dérange-t-il ? M'insupporte-t-il, même ? On dirait le serpent de Robin des Bois : tsiii, tsiii...Michel Houellebecq vient enfin d'obtenir le Goncourt après deux tentatives infructueuses. Petits arrangements entre amis. On dit son livre, "La carte et le territoire", bien plus supportable que les autres. Pour ma part, je n'ai lu que les 50 premières pages des "Particules élémentaires" puis j'ai refermé ce livre, glauque. Comme "Les nuits fauves" d'Hervé Guibert, en son temps. Comme toute cette littérature "féministe", des Catherine Millet, Virginie Despentes etc qui enchante le petit cercle germano-pratin. Et beaucoup d'autres qui emplissent les tiroirs-caisses des éditeurs.
Il me dérange, ce monsieur, parce qu'il me renvoie en pleine figure tout ce que je déteste : le non respect de l'autre, le mépris, le machiavélisme, une certaine veulerie, une suffisance étalée comme de la confiture sur une tartine. Il manipule son interlocuteur avec un art consommé (ce matin sur France Inter, il pouvait asséner tout et son contraire en quelques minutes). Bref, il est très fort parce qu'il brouille les pistes. Il manie le paradoxe avec une dextérité inouïe. En fait, il me tourneboule...
Est-ce un grand écrivain ? Un génie de la littérature ? Un artiste, un poète ? Un esprit véritablement, profondément libre ?
Quoi qu'il en soit, je n'ai aucune envie de connaître davantage ce personnage. Tant pis si je passe à côté du génie du siècle !

Nanette

1 commentaire:

  1. Ça, j'ai plaint le journaliste chargé de l'interviewer. D'ailleurs le pauvre ne savait plus où il en était. Et Houellebecq sait bien qu'il peut sortir toutes les âneries du monde, on ne se risque pas à contredire un prix Goncourt. Je lui reconnais deux mérites : il ose laisser un blanc au lieu de répondre de suite sans réfléchir et il est déstabilisant, ce qui change du discours plan plan de nos politiques.

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