mercredi 10 novembre 2010

Rue du libre-échange

Il y a ceux qui salissent. Et il y a ceux qui élèvent.
Il y a ce "Monsieur Goncourt 2010". Et il y a "prichnou". Une invention de la spiritualité ignatienne. Un truc tout bête : trouver Dieu partout où il est, en l'occurence au fil des rues.
La recette est simple : prenez quelques amis, pas forcément amis d'ailleurs mais qui ont en commun le goût de la beauté. Proposez-leur de se retrouver un matin à la messe, de bonne heure, dans une église de la ville où vous habitez. A la sortie de la messe, distribuez les textes des lectures entendues (épître, psaume, évangile etc). Relisez ensemble, en silence, et partez à pied le long des rues. Une bonne marche, sac au dos, toujours en silence, d'une heure, une heure et demie. A la queue leu leu à travers la ville, le nez en l'air, l'esprit libre, qui se vide peu à peu des miasmes habituels. A l'écoute du fracas de la rue, du chant des oiseaux, d'un jet d'eau dans un parc. A la découverte de SDF vivant sous un pont, d'enfants piaillant dans une cour d'école, de la vie ordinaire. Pause d'une demi-heure : on se restaure, on met en commun ce qu'on a vécu, on partage ses impressions sur les textes bibliques. Et puis on repart, toujours en silence...Vers midi, arrêt pique-nique, là où on se trouve ; ou bien petit restau sympa ensemble. Là, on partage. Tout. Le repas, les sensations, les discussions à propos d'un texte, les douleurs enfouies.
Et puis on se sépare, le coeur léger et l'âme radieuse.
En attendant le prochain prichnou, le mois suivant.
Ca veut dire quoi prichnou ? Prier en cheminant n'importe où.
Génial !

Nanette

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