jeudi 12 janvier 2012

Le grand cèdre

Je ne sais s'il est du Liban, de l'Atlas marocain ou de l'Himalaya. Tout ce que je sais, c'est que lorsque je l'aperçois au bout de la rue, ce grand cèdre-là, "mon coeur fait boum" -comme chantait Charles Trenet- et tout à coup j'ai chaud à l'intérieur...
Car ce grand cèdre, majestueux et inquiétant à la fois, marque la maison de mes enfants. Il déborde sur la rue et signale où vit une partie de moi-même... C'est idiot mais c'est comme çà ! Et je suis bien sûre que je ne suis pas la seule à vibrer à la vue d'un arbre. Soit qu'il est chargé de souvenirs, soit qu'il est porteur d'espoir, soit encore -et j'en connais- qu'il procure à celui ou à celle qui le caresse, le frôle, lui parle un sentiment de puissant bonheur difficilement communicable.
Mon grand cèdre à moi, pardon mes enfants si je me l'approprie un instant, il est promesse de rencontre, de tendresse, de rebufade parfois. Il est gage de bonheur avec mes petits-fils, de fous-rires et de parties interminables de ping-pong, de caresses au chat et de longues palabres sous la pergola. Mais il m'inquiète quand le vent d'autan s'engouffre dans ses branches, quand les fils électriques s'emmêlent dans son sommet, quand ses racines tentent de soulever le carrelage de la cuisine... Mais, bah ! ce n'est pas mon affaire !
Il n'est pas bien vieux, ce cèdre : tout au plus 60 ans. Plus jeune que moi... Et pourtant destiné à me survivre, et de beaucoup !
Alors en ce soir tristounet et brouillasseux d'hiver, en attendant que revienne le printemps, il est comme un phare porteur de joie dans sa puissance silencieuse du bout de la rue, mon grand cèdre...

Nanette

1 commentaire:

  1. Il est tard, mais pour moi 3 souvenirs d'arbres, ou 3 arbres qui évoquent des souvenirs, je ne sais...
    Un pin maritime majestueux au milieu des vignes en Loire atlantique... enfin, enfants nous arrivions bientôt chez les grands parents: les vacances, la mer...
    Plus tard, pour Paul qui aimait les bouleaux pleureurs, nous en avions planté un dans notre jardin, il l'entretenait tous les ans.
    Plus tard nous avons planté un pommier "Martin Fessard", pommier à cidre.
    Un jour Simon a discuté longuement avec un amoureux des arbres et a aimé.
    Il y a peu un livre est sorti: du bon usage des arbres, un plaidoyer à l'attention des énarques et des élus. à lire, à faire peut être ? Surement!

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