mardi 3 janvier 2012

Toute guillerette !

Je ne saurais dire pourquoi mais je me sens toute guillerette en ces tout premiers jours de l'an neuf... Peut-être une réaction au catastrophisme ambiant qui nous pollue la vie depuis trop longtemps ? Peut-être parce que ces jours de fête, vécus dans une joyeuse liberté anticonformiste, anticonventionnelle me ravigotent sur ma capacité à vivre ma solitude comme je l'entends ? Peut-être parce que de "vieux amis", de "vieilles copines" se rappellent spontanément à mon bon souvenir à l'occasion des voeux traditionnels ? Peut-être parce que les jours rallongent ? Peut-être parce que mes enfants, petits-enfants sont tous rentrés de leurs bouts du monde respectifs sans anicroche ?
Sans doute y a-t-il de tout cela un peu.
Mais il y a autre chose.
Une sensation plus secrète, diffuse, délicieuse, perceptible à tout moment de la journée. Un comme qui dirait petit bout d'espérance qui ne veut pas mourir ; qui cogne même quelque part contre le sternum pour dire que l'humanité n'est pas si moche, tous comptes faits ; que l'enfance n'est pas si pourrie ; que le chômage, oui, bon, c'est vrai mais il y a quand même des millions de gens qui travaillent même si le stress, le burn-out et la déprime pointent souvent leur nez dans les bureaux ; qu'il va falloir changer quelque chose dans nos modes de vie puisqu'on nous dit que nous sommes déjà dans le nouveau monde...
Eh bien, oui : changeons et n'en faisons pas tout un plat ! Nous avons vécu la guerre, que diable ! Et nous avons remonté le pays .
Réaction idiote : l'avachissement actuel n'a rien à voir avec la reconstruction d'un pays aplati par les bombes. On était dans le binaire, dans le simpliste ; nous voilà dans le multiple, le complexe, le global. Nous devons donc penser différemment. Nous ne manquons pas d'intellectuels en France ! Au boulot, les intellos !
Donnez-nous les clés du "réarmement moral" de triste mémoire... Non, dites-nous seulement comment continuer à vivre dans ces pays si privilégiés, si féconds de belles intelligences, de grands coeurs.
Et nous cesserons de gémir à tout bout de champ.
En fait de champ : courez tous voir ce film époustouflant de courage, de dignité et d'appétit de vivre : "Tous au Larzac". Je l'ai vu déjà deux fois... Une merveille !

Nanette

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