jeudi 17 mai 2012

Moteur !

Etrange coïncidence. Tandis que Bérénice Béjo, l'héroïne muette du film "The Artist" ouvrait hier soir au Palais des Festivals à Cannes le 65 ème Festival de cinéma, le secrétaire général de l'Elysée annonçait sur le perron d'un autre palais les noms des  ministres du premier gouvernement Ayrault. Images contre images...
La grande surprise, du côté de l'Elysée : l'absence de Martine Aubry. Alors les gazetiers de supputer sur cette disparition des écrans politiques. Caprice d'ambitieuse frustrée de rater Matignon ? Calcul finement stratégique de se garder pour mener les troupes socialistes à la bataille des législatives ? Mise en veille pour pallier des lendemains laborieux de l'équipe dirigeante ?
L'un de ces fins observateurs politiques, journaliste au Figaro, émit une autre hypothèse : très proche de son père Jacques Delors depuis toujours, Martine Aubry qui a été profondément bouleversée par la mort d'une leucémie de son frère Jean-Paul en 1982, vivrait très mal la grande proximité de François Hollande avec son père. Formé par lui, François Hollande est présenté très souvent comme "le fils spirituel de Jacques Delors", ce qui serait à l'origine de l'inimitié de Martine pour le nouveau président de la République...
Cette hypothèse psychologique paraît plausible quand on sait à quel point les sentiments humains guident nos actes.
Il faut souvent chercher la faille originelle pour découvrir les motivations d'un engagement. Ainsi l'énergie phénoménale de Nicolas Sarkozy s'expliquerait-elle par les moqueries endurées pendant l'enfance de ses deux frères plus grands que lui ! La douleur de Martine Aubry expliquerait son peu d'amitié envers celui qui aurait supplanté son frère auprès de son père. Son avenir politique brillera à nouveau, j'en suis convaincue.
Voilà de beaux sujets de films. La tragédie grecque n'est jamais loin de l'actualité. Et comment oublier que le président du Festival de Cannes, Nanni Moretti, avait reçu la palme d'or il y a quelques années, pour un film magnifique, "La chambre du fils", qui racontait la mort d'un enfant...
Moteur !

Nanette

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire