dimanche 9 janvier 2011

Pour Antoine et Vincent

Terribles nouvelles en ce dimanche matin : Antoine et Vincent, les deux jeunes Français pris en otage à Niamey vendredi soir, ont été tués, en principe par leurs ravisseurs, avant même d'avoir traversé la frontière du Niger et du Mali. A plusieurs milliers de kilomètres de là, dans l'Arkansas profond américain, une députée démocrate est grièvement blessée par balle et six personnes sont tuées au cours d'une réunion publique. La cause : elle avait voté pour la mise en place de la politique de santé de Barak Obama qui doit permettre l'accès aux soins pour 40 millions d'Américains, les plus pauvres. Des membres du Tea Party avaient juré de l'abattre...
Antoine et Vincent, eux, ont été victimes des terroristes d'Al Qaida. Copains d'enfance, ils avaient un parcours identique : bonnes études, idéal de vie, engagement, l'un dans une ONG en Afrique, l'autre comme ingénieur en informatique à Toulouse. Antoine devait épouser samedi prochain une jeune Nigérienne et Vincent était son témoin. Un troisième copain, Louis, venait d'arriver à Niamey pour le mariage. Par miracle, il n'était pas dans ce funeste restaurant au moment de l'enlèvement des deux jeunes Français.
Alors quoi ? Nulle part sur notre planète maintenant il n'est possible de vivre ses propres convictions ? Nulle part des hommes et des femmes de bonne volonté ne sont à l'abri de la folie meurtrière de quelques-uns, habités par le mal à l'état pur ou tellement perturbés dans leur psychisme qu'ils sont incapables de se contrôler, de réfléchir avant de se laisser convaincre par quelques illuminés ou, plus vraisemblablement, par de véritables Machiavel des temps modernes, qu'il faut abattre l'Occident chrétien ou, de l'autre côté de l'Atlantique, abattre les détenteurs d'une pensée moderne clairvoyante et ouverte ?
Ce matin, le monde est triste à pleurer...
Pour Antoine et Vincent, pour cette députée américaine et les six personnes tuées auprès d'elle, la seule réaction à avoir c'est  : continuons à croire en l'humanité, malgré les vents contraires...

Nanette 

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